top of page
Photo du rédacteurCarline Petitpas

Inflammations et douleurs, l'alimentation peut tout changer

Dernière mise à jour : 7 févr. 2022

Une des meilleures façons de réduire l’inflammation dans le corps est l’alimentation, c’est ce que rapporte une étude publiée par la Harvard Medical School. Certains aliments sont connus pour leurs vertus anti-inflammatoires grâce à leur fort pouvoir antioxydant notamment.

Voici quelques conseils pour améliorer votre état général et diminuer vos douleurs.


L'inflammation de manière générale, c'est quoi ?

L’inflammation est une réaction normale de l’organisme lorsqu’il est attaqué par des agents pathogènes (infection microbienne, blessure, irritation chimique). Elle se caractérise par la libération de cellules inflammatoires, les cytokines pro-inflammatoires, dont le rôle est de réparer les tissus du corps endommagés. L’inflammation est une réaction normalement passagère. Pourtant, elle peut parfois s’installer durablement dans l’organisme, entraînant des douleurs chroniques et augmentant le risque de survenue de certaines maladies comme les maladies cardiovasculaires, l’arthrite ou encore le diabète de type 2.


Les maladies inflammatoires les plus (tristement) connues...

Les maladies inflammatoires sont nombreuses et peuvent toucher toutes les zones du corps.

Il existe des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) comme la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique qui se caractérisent par l'inflammation de la paroi d'une partie du tube digestif.

Les myopathies inflammatoires ou myosites : maladies auto-immunes non spécifiques d'organes, caractérisées par une inflammation du muscle entraînant une faiblesse et des douleurs dans ce dernier.

Ou encore la polyarthrite rhumatoïde qui est la plus fréquente des maladies inflammatoires articulaires.

"La principale cause des maladies inflammatoires est une réaction anormale du système immunitaire qui devient hyperactif parce que les mécanismes chargés de le réguler s'emballent", observe le Pr Perdriger, rhumatologue au CHU de Rennes. "Normalement, le système immunitaire se dirige contre le virus mais il arrive parfois que la réponse immunitaire dépasse complètement le virus, entraînant ce que l'on appelle l'orage immunitaire. Il y a aussi des facteurs génétiques favorisants qui expliquent 20 à 40 % des mécanismes de survenue des maladies inflammatoires. D'autres facteurs favorisent l'apparition de ces maladies, comme le tabac et la pollution vont stimuler en permanence les cellules de l'immunité et favoriser l'apparition d'une maladie auto-immune".


Ces maladies qui causent des douleurs et des inflammations

D'autres maladies méritent aussi notre attention car les inflammations qu'elles entrainent peuvent être soulagées en tout ou partie par ce même type d'alimentation.

Ces pathologies ne sont pas exactement dues à des inflammations mais elles en entrainent ou en donnent la sensation aux personnes qui en sont atteintes.

L'endométriose (maladie inflammatoire et chronique de l'appareil génital féminin qui s'explique par le développement d'une muqueuse utérine (l'endomètre) en dehors de l'utérus, colonisant d'autres organes)

Les différentes thyroïdite ou Hypothyroïdie d'Hashimoto...

Les inflammations intestinales (réaction du système immunitaire au niveau de la paroi intestinale. Elle est provoquée par une hyperactivité du système immunitaire)

La fibromyalgie....

Certains eczémas... (dermatite atopique notamment)

Les douleurs articulaires...


L'alimentation au service du corps, ou quand changer son alimentation améliore l'état général.

Plusieurs facteurs favorisent l’inflammation chronique dans le corps :

- Une consommation excessive de graisses et de sucres.

- Un déséquilibre de la flore intestinale (dysbiose)

- Le stress oxydatif : conséquence d’une production importante de radicaux libres, des molécules instables nocives pour la santé.

- Un déséquilibre acido-basique : quand le pH de l’organisme est trop acide (inférieur à 7) ou trop basique (supérieur à 7).

- Un déséquilibre au niveau des apports en acides gras (trop d’oméga 6 et pas assez d’oméga 3).


.Les inflammations peuvent donc être atténuées dans le cadre d'une alimentation ciblée dite "anti inflammatoire" , en consommant de l'eau comme unique source d'hydratation et en pratiquant un peu d'activité physique.

C'est parfois même le meilleur des "remèdes" à long terme car comme le disait Hippocrate : "que ton alimentation soit ton principal remède."

De manière générale, pour limiter les inflammations et en cas de crise :

A favoriser :

- les fruits riches en fibres et en antioxydants, bons pour le microbiote intestinal et l’équilibre acido-basique. Les fruits rouges (framboises, myrtilles, fraises, groseilles…) sont particulièrement intéressants pour combattre l’inflammation grâce à leur forte teneur en anthocyanes, des pigments à l’action anti-inflammatoire.

- les légumes pour les mêmes raisons que les fruits : leur richesse en fibres et en antioxydants sont un plus. Les légumes crucifères sont à privilégier (brocoli, chou-fleur, chou…).

- les poissons gras riches en oméga 3 qui contiennent des molécules anti-inflammatoires comme le maquereau, les sardines, le saumon ou encore le hareng.

- les huiles de colza, de lin, de chanvre et de noix car sources végétales d’oméga 3.

- le curcuma. Cette épice est connue pour ses propriétés bénéfiques grâce à ses molécules actives, les curcuminoïdes. Elles inhibent une enzyme responsable de la production des prostaglandines, des médiateurs chimiques à l’origine des manifestations inflammatoires (douleurs, dilatation des vaisseaux sanguins). Le curcuma peut être saupoudré sur des salades ou dans des plats chauds. A compléter avec du poivre noir : le curcuma et le poivre noir forment une association souvent conseillée pour augmenter l'assimilation de la curcumine par l'organisme. Plus précisément, la pipérine (un principe actif du poivre) aide à améliorer la biodisponibilité de la curcumine.

- les légumineuses comme les haricots secs, les lentilles ou les pois secs qui contiennent des flavonoïdes, composés aux propriétés anti-inflammatoires. Il est recommandé de manger des légumineuses au moins deux fois par semaine.

- l’eau: indispensable pour un fonctionnement optimal de toutes les fonctions de l’organisme. Une consommation insuffisante en eau augmente la sensibilité à la douleur, un des principaux signes de l’inflammation.

- les oléagineux tels que les noisettes, amandes, noix et pistaches qui sont riches en phytostérols et en antioxydants phénoliques. Une poignée par jour permet de bénéficier pleinement de leurs effets anti-inflammatoires.

- les céréales complètes qui contribuent à maintenir l’équilibre du microbiote intestinal et affichent un indice glycémique bas. Préférez donc les aliments complets et semi-complets (pain aux céréales, pain complet, riz complet, boulgour, quinoa) aux céréales raffinées (pâtes et riz blancs).


A éviter : il est déconseillé de consommer de la viande rouge, des produits laitiers, des produits industriels contenant du gluten, du riz blanc, des pâtes industrielles, des viennoiseries des produits contenant du sucre raffiné... Mieux vaut les consommer de façon raisonnable et privilégier autant que possible les aliments anti-inflammatoires pour éviter un retour des douleurs.


En complément des traitements classiques, une alimentation adaptée doit être accompagnée de soins adéquats comme rééquilibrer la flore intestinale, détoxifier l'organisme en plusieurs phases, travailler sur l'aspect émotionnel des poussées inflammatoires, masser de façon appropriée, calmer l'inflammation grâce à des tisanes, des décoctions ou des cataplasmes spécifiques à la zone / au type d'inflammation ou encore reprendre une activité physique en douceur.

Prendre soin de son corps commence donc par le "carburant" qu'on lui propose.









158 vues0 commentaire

Comments


bottom of page